Création d'entreprise


CENTRE DE GESTION AGREE DU SENEGAL
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                                      LA DEMARCHE DU CREATEUR


                                                                                         Le Directeur
                                                                                      Boubacar Diallo


Démarche du créateur

A l’origine…. l’idée
D’où vient – elle ?
  • De l’environnement immédiat ?
  • De la presse (écrite, télé, etc.) ?
  • Des autres (amis, voisins, collègues, etc.) ?
  • De votre expérience ?
  • Etc., où encore ? Etc.…

Précision de l’idée

La maturation du projet est indispensable. Il faut  définir :
  • L’idée : un bien, un service et son utilité .
  • Le destinataire du bien ou du service (client potentiel) : personnes physiques, morales, l’Etat ou les collectivités, etc.
  • L’espace géographique d’utilisation du service ou du bien (quartier, la ville, le pays etc...).
 Vous avez l’idée maintenant interrogez- vous sur vous-même… !!!

Avez-vous le profil du créateur ?

Les caractéristiques du bon créateur d’entreprise :
  • Une solide volonté d’entreprendre
  • Une forte motivation : désir d’indépendance, espoir de faire fortune,  volonté d’exploiter une expérience à son profit
  • Une grande capacité à résister à la pression sociale au profit de son projet
  • Une bonne connaissance de son projet et de son environnement
  • Une forte capacité d’adaptation : « Des surprises y en aura, des ficelles j’en trouverai »

Le profil du créateur selon les âges

Se mettre à son compte est une affaire de volonté avant d’être une affaire technique et de  formation. Les créateurs d’entreprises, selon l’âge ont des atouts et des faiblesses qu’il faut identifier afin d’apporter des solutions idoines.

LES PROFILS
ATOUTS
FAIBLESSES
SOLUTIONS
Pour minimiser les risques
Les Jeunes
Sans formation ni expérience
Les Jeunes :
  • Sont frais, enthousiastes et ont  des idées
  • Sont fonceurs (pas peurs d’entreprendre)
  • Ont un moral d’acier
  • Manque de formation comblée par :
Les séances collectives de formation du MCS. Les conseils des membres du réseau des partenaires de l’espace création d’entreprise.
Les jeunes :
  • § Ont des difficultés de se faire prendre aux sérieux :
  • Ont l’inexpérience liée à l’âge,
  • Ont une méconnaissance complète du secteur dans lequel ils souhaitent entreprendre ;
  • Manquent d’argent pour démarrer ;
  • Manquent de confiance en soi que le projet va réussir.
Les jeunes :
  • S’associer avec une personne de 10 ans et plus d’expérience professionnelle dans le secteur du projet.
  • Rechercher des prêts des parents, d’amis, de la BRS, ; des fonds du MFEF…
  • Travailler avant d’entreprendre pour acquérir une expérience dans le secteur où vous envisagez créer votre entreprise.


LES PROFILS
ATOUTS
FAIBLESSES
SOLUTIONS
Pour minimiser les risques
2
Hommes et femmes de 40 ans et plus 
Le quadragénaire
  • Expérimenté : moins de risque en terme de survie dans le secteur où il entreprend ; moral d’acier.
  • De l’optimisme (moteur) et
Conscient des problèmes qu’il va rencontrer.
  • Carnet d’adresses professionnelles bien garni.
  • Confiance des banques en raison de l’expérience et du capital apporté.
  • Caution professionnelle.
  • Bonne connaissance de l’entreprise et du fonctionnement des rapports humains.
  • Chance de réussir plus forte entre 40 et 50
  • Sans la confiance de la famille au projet, entreprendre relève de l’inconscience et de l’irresponsabilité.
  • Risque de reproduire le schéma et le fonctionnement de l’entreprise quittée.
  • S’assurer du soutien de la famille ;
  • Se faire conseiller par des professionnels (CGA, Experts Comptables, Fiscalistes…).



III.    La formulation ou l’étude du projet
Il s’agit de s’assurer que l’idée est viable, qu’elle peut devenir une entreprise rentable. Bref, il s’agit de procéder à la validation économique et financière du projet.
          3.1    Par l’étude du marché
    Pour le valider, le créateur doit connaître :
Les sources d’informations par exemple à partir de la Direction des statistiques, des cambres consulaires, la presse économique (plus le marché est connu, plus le niveau de risque sera en baisse).
La clientèle potentielle : particuliers, commerçants, Etat, collectivités, etc.
La concurrence (points forts et points faibles) : qualité des produits similaires  existant sur le marché, le comportement et les facteurs clés de réussite.
  Le marché potentiel par une étude commerciale (taille, part de marché attendue, tendance du marché), quelle politique de prix ( prix et marge ), publicité, promotion, circuit ; bref les 4 P : Place, Produit, Promotion, Prix ;
         3.2    L’étude des besoins
Les besoins matériels : atelier de production ou bien d’exposition, matériel de fabrication, de conditionnement, véhicules etc. A chiffrer (en valeur).
Les besoins humains : quel savoir faire a-t-on besoin ?
-A quel moment ?
-A évaluer (en quantité et en valeur).
Les besoins financiers qui comprennent 2 parties :
                  a)- La somme d’argent pour financer des besoins d’investissement durables : constructions, aménagement, frais d’établissement, matériel de fabrication, de conditionnement,  véhicules, ordinateurs, etc.
                  b)- La somme d’argent pour financer le fonctionnement (2 à 3 mois):
  • stock minimum de départ,
  • salaires des premiers mois,
  • toutes les autres charges (eau, électricité, téléphone, etc..) des premiers mois.

Cette somme d’argent s’appelle besoin en fonds de roulement.
Ces besoins financiers doivent être financés par des ressources durables, c’est-à-dire  des ressources qui restent longtemps dans l’entreprise.
IV. L’étude financière
           4.1-Construction du plan de financement
Besoins durables
Montant
Ressources durables
Montant
Frais d’établissement

Capital ou apport personnel

Investissement

Subventions

Besoin en fonds de roulement

Dettes  durables

Total des besoins

Total des ressources


L’enjeu fondamental : Les besoins durables doivent être financés par les ressources durables.
         4.2-Compte de résultat prévisionnel
On compare les produits (ventes) et les charges.
Charges sur un an
Montant
Produits sur un an
Montant
  • Achats de marchandises ou de matières premières
  • Achats de fournitures (eau, électricité, etc.)
  • Achats de services (loyers, assurance, entretien, publicité, transport)
  • Frais de personnel
  • Dotations aux amortissements
  • Intérêts payés

Résultat : bénéfice












  • Ventes











Résultat : perte




Total

Total


Enjeu : S’assurer que l’entreprise réalise des bénéfices,  crée de la richesse pour à la fois :
Payer ses salaires pour réduire la pauvreté,
Payer ses impôts  l’Etat pour financer l’éducation, la santé la sécurité, les routes…,
Rémunérer les associés par les bénéfices,
Laisser une partie du bénéfice à l’entreprise.
Maintenant créons l’entreprise….
V. Démarches administratives pour créer l’entreprise
          5.1    Où s’adresser?
Chambres de commerce ;
Chambres des métiers ;
Cabinets d’expertise comptable, notaires, APIX, etc.
Ils peuvent vous indiquer les procédures à suivre, les pièces à fournir.
          5.2    Les principales formes juridiques
                     a)    L’entreprise individuelle
Juridiquement, aucun capital n’est exigé pour constituer l’entreprise individuelle.
Mais, économiquement, il  faut absolument des ressources durables correspondant aux besoins durables.
L’entreprise individuelle est soumise à des obligations fiscales et sociales.
                    b)   La SARL
S’adresser au notaire pour l’établissement des statuts ;
Prévoir un capital minimal d’un million FCFA ;
Environ 350.000 FCFA en frais ;
Se munir de la C.N.I et le certificat de résidence de chaque associé, le casier judiciaire du gérant La SU.A.R.L  existe ; elle est constituée d’un seul associé.  La S.A.R.L et la SUARL sont soumises à des obligations fiscales et sociales.
                  c)    Le G.I.E
Regroupe des professionnels juridiquement indépendants du G.I.E qui regroupent des moyens propres pour faciliter ou développer l’activité de chacun des membres.
N’a pas vocation de faire des bénéfices mais ses membres.
C’est une sorte d’écran pour l’activité des membres.
Attention : Si le G.I.E fait ses propres activités pour réaliser ses propres bénéfices, il doit payer l’impôt comme la S.A.R.L.
Doit s’inscrire au RC et procéder à toutes formalités déclaratives.
            5.3-   Les formalités
Toute entreprise doit :
S’immatriculer au R C C M ou RM ;
Se déclarer aux impôts pour le NINEA et N°CC ;
Se déclarer à l’inspection du travail, à l’IPRES et à la Sécurité Sociale ;
S’acquitter de ses obligations déclaratives régulièrement en matières fiscales et sociales.
            5.4   -Autres formalités
Le contrat de bail et son enregistrement ;
Le contrat de travail et son enregistrement ;
VI. L’organisation administrative
La gestion d’une nécessite une bonne organisation :
L’organigramme ;
Les fonctions et taches ;
Les procédures de gestion administrative et financière.
VII. Le dossier de création d’entreprise
Il comprend :
L’étude du projet ;   
Les statuts et l’inscription au RCCM ;
Le résultat de la recherche de financement ;
Les garanties ;
L’organisation et l’organigramme retenus ;
Le PV de l’assemblée générale constitutive ;
Le planning retenu pour l’implantation et le démarrage de l’activité.
Le dossier de création est important dans la mise en place de l’entreprise. C’est un élément central pour implantation et de son pilotage.
VIII. Accompagnement
70% des entreprises disparaissent avant leur 5e anniversaire ;
Ce taux d’échec passe à 25% pour les créateurs qui bénéficient d’un accompagnement :
  • dans la formulation de leur projet,
  • dans le renforcement des capacités en gestion,
  • dans la phase opérationnelle (assistance comptable, fiscale, en organisation, etc.…).
Le créateur d’entreprise a besoin d’être assisté et conseillé pour le sécuriser, lui éviter des erreurs et errements et pour lui apporter des compétences.
Le créateur doit développer une relation de demande-conseil avec son environnement :
en matière d’étude et de recadrage de projet : le M C S et son réseau de partenaires,
en matière d’information : chambres de commerce, chambres de métiers, Trade Point, cabinets d’expertise comptable, etc ;
en matière de gestion : centres de gestion, cabinets d’experts comptables
en matière de financement : MFEF à travers le FNPEF, la BRS, les mutuelles, etc.…
IX. Erreurs et errements  à éviter
Utiliser les ressources financières durables du projet à des fins sociales (baptême, un lit et équipements de maison, mariage etc.) quelconques. L’entreprise n’est pas aussi une mutuelle de santé .
Confondre les financements de l’entreprise à des financements politiques ou dons.
Aborder un marché inconnu.
Mal positionner son prix.
Sous-évaluer la concurrence.
Croire que les prospects vont se transformer en clients. Il faut minimiser le chiffre d’affaires en divisant par 2 ou 3 le chiffre prévu.
Croire que votre produit va se vendre tout seul. IL faut prévoir un budget commercial.
Sous-évaluer les charges. En faisant la prévision, il faut augmenter de 20/o vos charges.
Avoir des clients mauvais payeurs. Renseignez vous sur vos clients et exigez d’eux une partie de l’argent à la commande  (un acompte).
Refuser de travailler avec les associés. Il faut définir les rôles et les règles fermes  très tôt.
Avoir plusieurs projets à la fois : restez concentré sur ce qui vous fait vivre.
Une personne avertie en vaut deux… Bonne chance !

                                                                                             L’expert de gestion
                                                                                             Boubacar Diallo